Le cryptage est un élément essentiel de la sécurité informatique moderne. Des algorithmes de cryptage comme AES 256 et PGP sont utilisés pour brouiller les données pendant leur transit et les débrouiller lorsqu’elles atteignent la destination légitime. Mais que se passe-t-il lorsque vous devez brouiller des données d’une manière impossible à décrypter ? C’est là qu’intervient le hachage. Cet article examinera SHA-256, une fonction de hachage largement utilisée, et son rôle dans la cybersécurité contemporaine.
Qu’est-ce que le SHA-256
L’algorithme SHA-256 est une variante de SHA-2 (Secure Hash Algorithm 2), qui a été créé par la National Security Agency en 2001 pour succéder à SHA-1. SHA-256 est une fonction de hachage cryptographique brevetée qui génère une valeur de 256 bits de long.
Dans le hachage cryptographique, les données hachées sont modifiées d’une manière qui les rend complètement illisibles. Il serait pratiquement impossible de reconvertir le hachage 256 bits mentionné ci-dessus en sa forme originale de 512 bits. Alors pourquoi voudriez-vous créer un message brouillé qui ne peut pas être récupéré ? La raison la plus courante est de vérifier le contenu des données qui doivent rester secrètes. Par exemple, le hachage est utilisé pour vérifier l’intégrité des messages et des fichiers sécurisés.
Lire aussi : Le Bitcoin peut-il encore faire de grandes envolées ?
Le code de hachage d’un fichier sécurisé peut être publié publiquement afin que les utilisateurs qui téléchargent le fichier puissent confirmer qu’ils disposent d’une version authentique sans que le contenu du fichier ne soit révélé. Les hachages sont également utilisés pour vérifier les signatures numériques.
Sécuriser son mot de passe avec le SHA-256
La vérification de mot de passe est une application particulièrement importante pour le hachage cryptographique. Stocker les mots de passe des utilisateurs dans un document en texte brut est une recette pour le désastre ; tout pirate informatique qui parviendrait à accéder au document découvrirait un trésor de mots de passe non protégés. C’est pourquoi il est plus sûr de stocker les valeurs de hachage des mots de passe à la place. Lorsqu’un utilisateur saisit un mot de passe, la valeur de hachage est calculée puis comparée à la table. S’il correspond à l’un des hachages enregistrés, il s’agit d’un mot de passe valide et l’utilisateur peut être autorisé à y accéder.
Le SHA-256 est utilisé dans certains des protocoles d’authentification et de cryptage les plus populaires, notamment SSL, TLS, IPsec, SSH et PGP. Sous Unix et Linux, SHA-256 est utilisé pour le hachage sécurisé des mots de passe. Les crypto-monnaies telles que Bitcoin utilisent SHA-256 pour vérifier les transactions.
Le niveau de cybersécurité garanti par le SHA-256
SHA-256 est l’une des fonctions de hachage les plus sécurisées du marché. Le gouvernement américain exige de ses agences qu’elles protègent certaines informations sensibles à l’aide de SHA-256. Bien que les détails exacts du fonctionnement de SHA-256 soient classés, nous savons qu’il est construit avec une structure Merkle-Damgård dérivée d’une fonction de compression unidirectionnelle elle-même créée avec la structure Davies-Meyer à partir d’un chiffrement par blocs spécialisé.
Trois propriétés rendent SHA-256 sécurisé. Premièrement, il est presque impossible de reconstruire les données initiales à partir de la valeur de hachage. Une attaque par force brute nécessiterait 2256 tentatives pour générer les données initiales. Deuxièmement, avoir deux messages avec la même valeur de hachage (appelée collision) est extrêmement improbable. Avec 2256 valeurs de hachage possibles (plus que le nombre d’atomes dans l’univers connu), la probabilité que deux soient identiques est infiniment, inimaginablement petite.